
Les demandes de pardons - Istighfār
Il est intéressant de relever que les actes de dévotion (ʿibādāt) en islam se clôturent par des demandes de pardons (istighfār). Après la prière, la première invocation à formuler est d’implorer le pardon de Dieu. C’est également le cas après les prières nocturnes (Cf. Coran 3 : 17 ; 51 : 18 ; 73 : 20) ; après le pèlerinage (Cf. Coran 2 : 199) ; les assises et les assemblées (kaffārat al-majlis) ; et l’exemple du jeûne du Ramadan est d’autant plus éloquent. Le Prophète ﷺ n’a-t-il pas recommandé de dire pendant la dernière décade du Ramadan :
« Allāhumma innaka ʿAfuwwun tuḥibbu al-ʿafwa fa-ʿfu ʿannī » ?
Pourtant l’ensemble de ces adorations est tout sauf des péchés.
À vrai dire, il y a là autant de messages à l’humilité que d’appels à la modestie, y compris à l’issue de tels actes aussi méritoires. Au terme d’une bonne action, l’être humain peut être traversé par un sentiment de satisfaction personnelle, voire d’un regard autocentré qui peut le conduire à une sensation de supériorité. L’istighfār est l’un des remèdes qui permet de s’extirper de la force centrifuge du « moi ». Le Ramadan est jusqu’au bout un mois qui libère du « moi ». Seigneur oriente tout notre être vers TOI et libère-nous de l’emprise de nos égos.
